HALLEBARDE s. f. [‘ha-le-bar-de] (all. helmbarte, hache à manche). Sorte d’arme d’hast, garnie par en haut d’un fer long, large et pointu, traversé d’un autre fer en forme de croissant : un coup de hallebarde.
— vo. Pop. Il tombe des hallebardes, il pleut à verse.
— Prov. Rimer comme hallebarde et miséricorde, ne pas rimer du tout. Cette locution familière vient du fait suivant : un certain Mardoche, suisse de l’église Saint-Eustache étant mort, son ami Bombel voulut faire passer sa mémoire à la postérité et à cet effet, résolut de graver sur sa tombe une épitaphe qui sortît du vulgaire ; le genre poétique lui souriait assez, mais, complètement étranger au langage des Muses, il s’adressa, de confiance, à un savant de l’époque qui, entre autres prescriptions, lui recommanda bien pour la perfection de la rime que les trois dernières lettres de chaque vers fussent semblables ; la leçon ne fut pas perdue …Lire la suite »
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HÉLAMYS s. m. [é-la-miss] (gr. hêlos, marais; mus, rat). Mamm. Genre de rongeurs, voisin des gerboises et dont on connaît deux espèces, l’hélamys de Cuvier (lagotis Cuvieri)et l’hélamys pallipes (lagotis pallipes), l’un et l’autre de la grosseur et de la couleur du lièvre, que ce genre représente dans la faune du Pérou, du Chili et de l’Equateur; il y remplace aussi le lapin, avec lequel il a été classé par quelques écrivains, particulièrement dans le Manuel de Lesson, qui parait confondre le lagotis avec le lagottomus et qui donne le premier comme étant lepus visaccia de Gmelin. La fourrure de l’hélamys, plus longue et plus douce que celle du lapin, tombe aussitôt que l’animal est mort.
Extrait du Dictionnaire encyclopédique Trousset, 1886 – 1891.
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PLONGEUR s. m. Celui qui a coutume de plonger dans la mer pour pêcher des perles ou autres choses, ou dans les rivières, pour retirer ce qui est tombé dans l’eau : c’est un excellent plongeur. — Adjectiv. Qui est habile à plonger :
…………Nul œil des mers n’a mesuré l’abîme,
Ni les hérons plongeurs, ni les vieux matelots !
A. de Musset.
— Appareils plongeurs. Ces appareils, tels qu’ils sont perfectionnés et employés aujourd’hui, peuvent se diviser en quatre catégories : bateaux à air, bateaux plongeurs, scaphandres et cloches à plongeurs. Les premiers sont employés à la place des cloches à plongeurs quand il est nécessaire de descendre sous l’eau une équipe un peu nombreuse ; le principe de ces bateaux est le même que celui de la cloche. Les bateaux plongeurs ou sous-marins sont destinés à naviguer sous l’eau. On appelle scaphandre, ou costume de plongeur, l’appareil au moyen duquel un homme peut exister sous l’eau pendant un laps de temps assez prolongé. C’est un vêtement hermétiquement clos, composé d’un casque …Lire la suite »
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HARLE s. m. Ornith. Genre de palmipèdes lamellirostres, comprenant des espèces à bec plus mince, plus cylindrique que celui des canards ; à dents pointues et dirigées en arrière. Ces oiseaux vivent en hiver sur nos eaux douces et détruisent une grande quantité de poissons ; en été, ils se retirent vers le nord de l’Europe. Ils nichent sur le rivage, entre des pierres et sur les herbes ; la femelle pond de 10 à 14 œufs blanchâtres. La chair du harle est sèche, huileuse et peu recherchée. Le harle vulgaire ou grand harle (mergus mergamer) est un peu plus grand …Lire la suite »
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FUNÉRAILLES s. f. pl. (lat. funera). Obsèques et cérémonies qui se font aux enterrements : assister à des funérailles.
—Encycl. On a employé trois méthodes principales pour disposer des corps morts : la momification, l’incinération ou crémation et l’enterrement ou inhumation. Les Egyptiens pratiquèrent la momification depuis les temps les plus reculés jusqu’au VIe siècle ap. J.-C. Les Hébreux enterraient leurs morts dans des cimetières situés en dehors des murs des villes. Chez les Grecs, les cadavres étaient enterrés ou brûlés ; quand on ne les brûlait pas, le corps était placé dans un cercueil de terre cuite et enterré en dehors de la ville. Si on le brûlait, les ossements et les cendres étaient ensuite placés dans des urnes conservées dans des tombes habituellement construites sur les bas côtés des routes en dehors de ta ville. Au temps de la république, les Romains enterraient généralement leurs morts, quoique la crémation fût également pratiquée. Sous l’empire, l’incinération devint d’usage ordinaire jusqu’à ce qu’elle fût détruite …Lire la suite »
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HALICARNASSE (appelée primitivement Zéphyria), ancienne ville de Carie, (Asie Mineure), sur le golfe Céramique. Son emplacement est occupé aujourd’hui par la ville de Boodroom ou Budrun, à 120 kil. S. de Smyrne (environ 10,000 hab.), remarquable seulement par les ruines de l’ancienne ville. Halicarnasse fut fondée par une colonie de Trœzan et elle fut une des six villes qui constituaient l’exapole dorique. Elle fut conquise par les Perses sous Darius. Ceux-ci permirent au Grec Lygdamis de la gouverner, avec le titre de dynaste. Artémise, fille et successeur de Lygdamis, combattit sur la flotte de Xerxès à Salamine. Vers 380 av. JC, la ville paraît avoir appartenu à des princes cariens à demi indépendants, dont le plus fameux fut Mausole, qui la rebâtit et la fortifia. Il mourut en 352, et sa jeune femme Artémise fit élever, pour lui servir de tombeau,un monument tellement magnifique que l’on donne encore le nom de mausolées aux construction semblables. Peu de temps après, la ville retourna à la Perse. Alexandre le Grand la brûla …Lire la suite »
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FUCHSIA s. m. [fu-ksi-a] (de Fuchs, n. pr.) Bot. Genre d’onagrariées, type de la tribu des fuchsiées, comprenant une cinquantaine d’espèces d’arbrisseaux ou de sous-arbrisseaux et une infinité de variétés d’ornement recherchées par les horticulteurs. A l’exception de deux espèces trouvées en Nouvelle-Zélande, le genre est entièrement américain, la plupart des espèces étant indigènes du Mexique et des montagnes du Brésil. Les fuchsias cultivés peuvent se diviser en trois sections : fuchsias à fleurs courtes, fuchsias à fleurs longues et fuchsias à fleurs en panicules. Parmi les fuchsias à fleurs courtes est le fuchsia coccinea du Chili, appelé aussi fuchsia glabosa par quelques fleuristes. Ce fut pendant bien des années la seule espèce connue aux Etats-Unis. Il est remarquable par ses fleurs axillaires et tombantes, avec un calice écarlate et des pétales violets. Dans la section à fleurs longues, le tube du calice est allongé de 4 à 6 cent. Le fuchsia fulgens, brillante espèce du Mexique, appartient à …Lire la suite »
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