Mais ce n’est pas à New-York…
Mais ce n’est pas à New-York qu’il faut aller pour apprécier la rigidité des mœurs puritaines. Boston et Baltimore les ont conservées plus intactes. En voici un exemple : J’avais observé à Boston que, dans les maisons connues par leur puritanisme, quand il y avait un piano, les pieds de l’instrument étaient soigneusement recouverts d’une housse qui les enveloppait entièrement jusqu’à la caisse. Je n’avais pas eu occasion de faire cette remarque dans les maisons qui passaient pour moins sévères. Cela m’intriguait fort, et je me décidai un jour à en demander l’explication à un facteur de piano :
« C’est, me répondit très-sérieusement cet industriel, qu’on dit quelquefois en anglais les jambes d’un piano, aussi bien que les pieds, et que, pour certaines personnes rigides, il n’est ni convenable ni décent, même aux instruments de musique, de laisser voir leurs jambes nues. »
Extrait de L’Illustration N° 769 du 21 Novembre 1857.
Tags : Amérique, L'Illustration, puritain, religion