Gwalior
GWALI0R ou Goualior [gouâ’-lior] I. Partie de l’Inde anglaise, bornée par les provinces du N.-O. de Bombay, etc. ; 62,150 kil. carr. ; environ 3,260,000 hab. Dans le S. se trouvent les montagnes Vindhya et Satpoora. Elle est limitée au N.-O par la rivière Chumbul ; les autres rivières sont : le Sinde, le Belwah et le Dussam qui se jette dans la Jumna. Au S. des montagnes coulent la Nerbudda et le Taptee. Le produit le plus important est l’opium. Places principales : Gwalior, Burhanpoor, Oojein, Mundisoor, Hindia et Chunderee. Cet état fut fondé eu 1738 par Ranojee Sindia, chef qui s’était élevé de l’obscurité au pouvoir suprême. Son fils naturel, Maddhaji Sindia, fut reconnu par la Compagnie des Indes orientales comme prince souverain (maharajah). Il entretenait une armée nombreuse et bien établie, organisée et disciplinée par des officiers français ; il s’empara de Delhi, d’Agra et de la personne de l’empereur mogol, au nom duquel il gouverna ensuite. Ses états s’étendaientjusqu’à la rivière Taptee au S. et depuis le Gange, à l’E., jusqu’au golfe de Cambay à l’O. Son successeur, Dowlut Now, entreprit une guerre contre les Anglais, qui lui prirent une partie considérable de ses Etats. En 1827, Mugut Row lui succéda. A la mort de celui-ci, qui ne laissa pas d’enfants, le pays tomba dans l’anarchie. Les Anglais établirent l’autorité de Bagehrut Row Sindia, enfant de 8 ans. Pendant la révolte des Cipayes en 1857, le Gwalior se joignit aux rebelles ; les Européens furent assassinés et Row Sahib, neveu de Nana Sahib, fut nommé maharadja de Gwalior. Sir Hugh Rose rétablit Sindia, qui était resté fidèle aux Anglais.
— II. Capitale du district ci-dessus, à 260 kil. S.-E. de Delhi ; environ 30,000 hab. Le rocher perpendiculaire sur lequel la forteresse est bâtie à 130 m. de haut, est composé d’une masse de grès, sur la face orientale de laquelle des figures colossales ont été sculptées en relief. On y monte au moyen d’escaliers protégés par un mur de pierres massives. Le fort contient deux palais et deux constructions pyramidale en pierre rouge dans le style le plus ancien de l’architecture indoue. La forteresse, bâtie en 773, fut assiégée en vain par Mahmoud de Ghuzni en 1023, mais elle fut prise par Baber en 1526 et par les Anglais, en 1780 et en 1803.
Extrait du Dictionnaire encyclopédique Trousset, 1886 – 1891.
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