Girafe

GIRAFE s. f. (ar. zorafeh). Mamm. Genre de ruminants à cornes, ne renfermant qu’une seule espèce. La girafe vit dans l’intérieur de l’Afrique ; elle a une très grande taille, le cou et les jambes de devant fort longs, la croupe très basse, la tête petite, surmontée de deux espèces de cornes, et le poil ras, tacheté de jaune fauve et de blanc. On lui a donné aussi le nom de Caméléopard, à cause de certaine ressemblance qu’elle présente avec le chameau pour les formes, et avec le léopard pour le pelage : la girafe est d’un naturel fort doux.
— La girafe (giraffa camelopardalis de la plupart des auteurs ; cervus camelopardalis de Linné) est comparable au chameau pour la longueur de son cou, pour les callosités de sa poitrine et de ses genoux; elle n’a pas de faux sabots; elle ressemble aux autres ruminants par la structure de son estomac, par ses organes digestifs en général et en ce qu’elle ne possède pas de vessie réticulée. Ses yeux magnifiques, largement ou verts, doux et brillants, sont placés de telle sorte que l’animal peut voir ce qui se passe de tous les côtés et même derrière lui. La longueur énorme de ses jambes et la hauteur de son garrot élèvent l’insertion de son col à une telle distance du sol que l’animal ne peut paître sur le sol uni qu’avec une grande difficulté et seulement en écartant les jambes de devant. La girafe se nourrit surtout des feuilles et des brindilles délicates et succulentes des arbres les plus élevés. Adulte, elle atteint quelquefois une hauteur de 5 mètres et même de 6 mètres. La couleur de la girafe varie de nuances ; sa tête est généralement d’un brun rougeâtre uniforme ; son cou, son dos, ses côtés, ses épaules et ses cuisses sont marqués de taches carrées, teintées de rouille ; son ventre et ses jambes sont blanchâtres, légèrement tachetés ; la naissance de.sa queue est très mince ; à l’extrémité de cette partie les poils, très longs, noirs et rudes, forment une grande touffe. A l’état sauvage, comme à l’état domestique, la girafe est douce, timide, défiante et inoffensive ; elle devient familière, lèche les mains qui la nourrissent et se montre affectueuse pour ceux qui sont bons pour elle. Sa résidence naturelle semble être toutes les parties boisées de l’Afrique orientale, occidentale et centrale, depuis Sennaar et l’Abyssinie jusqu’aux environs du cap de Bonne-Espérance.
— Astron. Nom d’une constellation de l’hémisphère boréal.
 
Extrait du Dictionnaire encyclopédique Trousset, 1886 – 1891.